2012 Italie

Jour 5 : CESENATICO – SAN MARINO

Ce matin nous mettons du temps à nous préparer et à ranger toutes les affaires. En partant, nous avons failli laisser nos téléphones à charger dans les toilettes du camping. Nous prenons la direction de Rimini, la plus grosse ville du coin. Par mégarde, nous nous retrouvons sur l’autoroute alors que nous ne roulons pas à plus de 50km/h. Nous en sortons au plus vite pour longer la côte en traversant les villes touristiques. Les bords de mer sont tous occupés par des établissements privés qui font payer l’accès à la plage. Impossible de voir la mer. Les plages sont recouvertes à perte de vue de transats et de parasols. Les rues sont remplies de bars et de boutiques de plage. Une vrai station balnéaire qui s’étend sur toute la côte. C’est un peu déprimant.
A Rimini, nous faisons quelques courses puis nous allons pic-niquer dans un grand parc. Nous quittons ensuite la côte pour prendre la route de San Marino que nous atteindrons en fin d’après midi. La ville, qui est aussi un état, est au sommet d’une montagne en forme de pic. La vespa grimpe difficilement jusqu’au camping et il faudra même la pousser à un moment donné. Nous montons la tente comme nous le pouvons dans un sol dur comme de la pierre. La vespa déchargée, nous partons visiter le centre historique. Plus légère, elle n’a pas moins de mal à monter que tout à l’heure. La pente est raide et nous avançons à peine plus vite qu’un vélo. Nous en doublons d’ailleurs deux avec difficulté. Les gens nous regardent d’un oeil amusé.
Au pied de la falaise, nous laissons Lola exténuée et nous continuons l’ascension à pied. Un escalier monte à travers la forêt jusqu’au centre historique au sommet de la montagne. La montée fut éprouvante mais la vue en valait la peine. La vieille ville est magnifique et bien préservée. Nous nous promenons dans les ruelles qui grimpent plus les unes que les autres. La vue sur les montagnes environnantes est superbe. Nous nous arrêtons manger une piadina sur un petit jardin terrasse avant de monter jusqu’à la 1ère tour pour observer le coucher du soleil. Nous continuons notre balade jusqu’à la nuit tombée puis nous redescendons trouver la vespa.
La descente jusqu’au camping ne fut pas plus simple que la montée avec les freins qui ne semblent pas tout jeunes et qui grincent tout le long de la descente. Nous n’étions pas rassurés.

Jour 6 : SAN MARINO – URBINO

Ce matin, la chaleur étouffante me réveille. Le soleil levant tape sur la toile et transforme la tente en vrai fournaise. Je sors, en sueur, et vais installer mon matelas dehors, à l’ombre, le temps de me réveiller un peu mieux. Une fois prèts à partir, nous hésitons sur la route à prendre. Nous souaitons aller à Urbino, un autre village de montagne, mais nous ne savons pas s’il vaut mieux couper par la montagne ou prendre la voie facile mais plus longue en contournant par la côte. Nous risquons finalement la montagne et commençons par grimper tout Saint Marin. La route ne va ensuite pas cesser de monter et de redescendre selon un tracé sinueux à travers des paysages magnifiques. Une vue panoramique des montagnes et de la mer au loin s’offre à nous. Par contre, nous roulons à 20km/h, que ce soit en montés ou en déscentes. Nous réalisons qu’il y a plus de 40km à parcourir. Au boût d’une 10aine seulement, la vespa fatigue. La pente devient trop raide et Lola, de plus en plus lente, s’arrête net et refusse de faire un pas de plus. Elle nous laisse là, au milieu de nul part, en plein cagnat, mais avec une vue splendide. Nous décidons de rebrousser chemin jausqu’au point le plus bas et de prendre une route dans la vallée en direction de la côte. Au moins, nous aurions essayé…
Nous faisons une pose au bord de la mer avant de continuer en longeant la côte jusqu’à trouver une route vers Urbino. En nous approchant, la route commence à grimper et nous avons bien du mal à atteindre le camping qui est en hauteur. J’ai dû finir le chemin à pied et pousser la vespa pour espérer arriver. Le camping est très agréable : calme, dans la nature, offrant une belle vue, tout ce que j’aime. Nous décidons de passer la soirée ici et de visiter la ville demain.

Jour 7 : URBINO – GUBBIO

Ce matin, c’est encore le soleil qui nous réveille. Tout l’emplacement est à l’ombre excepté à l’endroit exacte de la tente ! Pas de chance… En même temps, ça nous a permis de nous lever tôt comme nous le souhaitions. Nous prenons notre petit dej dans l’herbe et rangeons le gros de nos affaires. Nous laissons la tente sur place avec le linge qui sèche tandis que nous allons visiter Urbino. La ville historique est très belle. Le palais du duc au centre domine les toits de la ville de ses tourelles pointues et de sa coupole imposante. Des 10aines d’hirondelles tournoient le long de ses parois. Nous arpentons de nombreuses ruelles, toutes plus raides les unes que le autres. Nous montons des pentes, descendons des escaliers, remontons, redescendons… Nous faisons une pose à la terrasse d’un café sur la place principale avant de continuer notre visite. Nous remontons jusqu’à un jardin qui domine la ville et offre une vue panoramique. La montée est raide et le soleil brûlant. Nous arrivons en sueur.
Nous rentrons au camping pour manger avant de plier la tente et partir en direction de Gubbio, plus loin dans les terres, derrière les montagnes. Une route nationale semble y aller sans trop grimper. Nous parcourons ainsi près de 70km à travers un beau paysage de montagne. Le soleil tape si fort que, malgré la crème solaire, je suis obligée de mettre des manches longues, même si la chaleur est difficilement supportable lorsque nous sommes à l’arrêt.
A partir d’un moment, la route longe l’autoroute que nous prenons plusieurs fois par mégarde. Les voitures et les camions nous y doublent à toute vitesse. Par moments, nous passons même par des tunnels, et là, c’est vraiment flippant. Nous croisons des flics avec un radar qui nous regardent passer d’un aire étonné. Un instant, j’ai eu peur qu’ils nous arrêtent pour vitesse trop lente !
Nous arrivons à Gubbio au bout de quelques heures. Nous plantons notre tente dans une grande pelouse d’un camping désert puis nous allons découvrir la ville. C’est une grande ville médiévale avec un impressionnant palais. La ville est totalement vide. Tout le monde regarde le match de foot. Nous nous arrêtons dans un bar pour le suivre tout en mangeant un sandwich et une glace. Nous rentrons nous coucher avec la mauvaise surprise d’un spot allumé juste à côté de notre tente.

Jour 8 : GUBBIO – CITTA DI CASTELLO

Ce matin, à mon réveil, je prends le temps d’observer la nature depuis la tente alors que le camping est encore endormis. Les oiseaux chantent et batifolent. Au loin, dans l’herbe, j’aperçois un oiseau à la forme particulière et je reconnais rapidement la huppe fasciée avec sa couleur orangée et sa superbe crête sur la tête. Quelle surprise ! Bientôt, deux autres arrivent et se mettent à picorer le sol. Une d’elle se rapproche suffisamment pour une photo. La journée commence bien.
Plus tard dans la matinée, nous retournons nous balader au centre ville. Nous faisons le marché, nous nous promenons dans les rues et allons visiter la cathédrale en haut de la ville. Il fait une chaleur étouffante. Par chance, pas la peine de tout monter à pied cette fois car nous trouvons par hasard un ascenseur.
A midi, nous retournons pic-niquer au camping avant de charger la vespa et de prendre la route du retours, en direction de Città di Castello. Cette dernière est pleine de camions qui nous doublent à toute vitesse sur des routes étroites de montagne. Nous avons eu quelques frayeurs. Nous faisons une pose à Umbertide où un papi nous raconte tous les voyages qu’il a fait avec sa superbe vespa.
Lorsque nous arrivons à Città di Castello, nous tombons sur un club de vespa. Par curiosité, nous allons y jeter un oeil et nous repartons les mains pleines de cadeaux : autocollants, bouquins, casquettes. Nous avons du mal à les caser quelque part tant nous sommes déjà surchargés.
Nous partons ensuite à la recherche du camping et nous montons un nombre interminable de lacets dans la montagne pour enfin l’atteindre. Après un plongeons dans la piscine et la tente montée, nous allons passer la soirée en ville.

Jour 9 : CITTA DI CASTELLO – RIMINI

Aujourd’hui, nous souhaitons partir tôt car nous avons beaucoup de route à faire. Nous espérons arriver à traverser les montagnes pour remonter vers Cesena. Je commence donc à ranger les affaires en attendant que Mattéo se réveille et je prépare le petit dej.
A notre départ, le gérant du camping nous conseille plutôt de prendre la route qui traverse la montagne en direction de Rimini car elle est de meilleur qualité. C’est donc ce que nous ferrons après avoir déscendu les 15 lacets qui mènent au camping. Nous entamons ensuite lentement l’ascension de la chaine de montagne. Nous roulons à peine à 20km/h mais la beauté du paysage nous fait passer le temps. Une vue panoramique sur les Alpes de la Lune et sur un lac en contrebas est magnifique. La vespa tient bon les 20km de montée et atteind le col à 1000m d’altitude. Il est midi et nous nous arrêtons manger au restau/bar du col. L’endroit est plein de motards. Les gens regardent, amusés, la vespa garrée au milieu des grosses motos.
Nous entamons ensuite la déscente en direction de Rimini. La route est longue mais belle. Nos fesses endolories nous imposent des pauses régulières. C’est dans un état second que nous arrivons dans un camping au bord de la mer près de Rimini, après près de 120km parcourus.
Plus tard, une fois la tente montée, nous trouvons un bout de plage libre d’accès pour nous beigner.