Tagged With: randonnée

Myvatn

Atteindre le lac Myvatn n’a pas été chose facile. Nous avons passé 2 jours à faire du stop sous la pluie. Pour la première fois, nous avons dû attendre 4h avant que quelqu’un s’arrête enfin et, bien sûr, ces 4h se sont passées sous la pluie, sans abris. Nous étions même sur le point de camper là, au milieu de nul part dans les fjords de l’est. Finalement, un van c’est arrêté avec à son bord deux allemandes (une mère et sa fille) qui vont bien nous avancer. Le soir, nous les retrouvons au camping et le lendemain, après avoir parcouru de nombreux kilomètres avec un autre chauffeur, nous tombons à nouveau sur elles sur une aire de pique nique. Nous partageons un repas à l’abris de le van avant d’aller ensemble jusqu’à Myvatn.

La route est longue et les paysages changeants. Juste avant d’arriver, nous apercevons une montagne qui dénote complétement des autres avec ses couleurs jaunes orangés et toute cette fumée qui s’en échappe. Nous allons voir de plus près ces bassins de boue bouillonnante et ces fumées blanches qui sentent le souffre. Nous grimpons au sommet par un raide sentier de boue pour avoir une belle vue sur tout le site et le lac derrière.

Après ça, nous allons planter notre tente au bord du lac puis nous partons pour une randonnée jusqu’à un impressionnant cratère noir. En chemin, nous passons devant une faille au fond de laquelle se trouve un bassin d’eau chaude :)

Le lendemain, nous partons pour une longue et magnifique randonnée de près de 30 km qui part du lac et traverse d’immenses champs de lave. Ce n’est pas facile de marcher sur des roches acérées. Par endroits, nous devons traverser des blocs de neige dont la blancheur contraste tellement avec le noir de la lave que ça en fait mal aux yeux. En y regardant de plus près, les roches volcaniques ont de nombreuses couleurs : noir, gris, bordeaux, violet et même rosé. Par endroits, la lave forme même des arches et des tunnels sous lesquels nous pouvons passer. Nous atteignons le Krafla où des fumées puantes s’échappent d’une lave noire qui semble récente. Pour le retour, nous passons par la crête des montagnes qui offrent une magnifique vue à 360°. Lorsque nous atteignons la route après près de 25km de marche nous sommes épuisés et nous essayons de faire du stop pour parcourir les 5 km restant jusqu’au lac. Malheureusement, la chance ne nous sourit pas et nous devons terminer à pied.

 

IMG_20140707_134333

Partage d’un repas avec nos chauffeuses

IMG_20140707_150339

Hverir

IMG_20140707_151209

Fumerolles à Hverir

 

IMG_20140707_175351

Grjotagja – Au fond de la faille, un bassin d’eau chaude

Au sommet du cratère

Au sommet du cratère

IMG_20140708_140306

Coulée de lave

IMG_20140708_165833

Au cœur des volcans

Catégories: 2014 Islande | Tags: , , , , | Laisser un commentaire

Stafafell

Aujourd’hui, nous partons pour une randonnée de 14km. Nous nous faisons déposer à Stafafell où il n’y a rien d’autre qu’une ferme. Nous partons dans les collines en suivant un sentier de moutons. Il y a des moutons partout ici et nous en dérangeons plusieurs qui sont sur notre chemin. Le sentier grimpe doucement dans un paysage verdoyant et humide entouré d’impressionnantes montagnes. Le sentier est difficile à suivre et nous perdons très vite sa trace. Il y a des sentiers de moutons partout, lequel suivre? Nous faisons plusieurs essais, revenons en arrière, observons la carte un million de fois mais cela ne nous aide pas car la précision est trop faible. Malgré tout, le paysage est sublime. D’en haut, nous avons une belle vue sur la vallée. Au loin nous apercevons une grosse faille rousse dans la montagne et nous supposons qu’il s’agit du canyon que nous devons atteindre. Nous réessayons donc un autre chemin par la crête et là nous retrouvons enfin un sentier balisé avec des petits poteaux de bois. Nous continuons dans des paysages plus rocailleux et passons par une vallée entre deux monts. Là coule une jolie rivière dans une prairie verdoyante. Le soleil fait alors sont apparition pour accentuer toutes les couleurs. C’est magnifique ! Nous sommes seuls au monde dans un petit paradis. A un moment donné, nous montons sur une petite butte et apercevons de l’autre côté les couleurs incroyables du canyon. Du vert intense de la prairie, nous passons au jaune, ocre, orangé des roches nues de toute végétation. Il y a là un gouffre au fond duquel coule une rivière. La descente est raide pour l’atteindre. Une fois en bas, nous réalisons que la rivière est trop large et trop profonde pour la traverser sans nous tremper les pieds. Par chance, nous avons emporté nos sandales. L’eau est tellement glaciale que s’en est douloureux, en quelques secondes nous ne sentons plus nos pieds. Comme la rivière zigzague, nous devons la traverser plusieurs fois, dans un sens, puis dans l’autre pour suivre son lit jusqu’à la sortie du canyon. De là, nous rejoignons notre point de départ par une longue piste qui longe les berges du fleuve.

Nous nous reposons entre deux crottes de mouton avant de reprendre le stop sous le soleil du soir. Personne ne passe mais c’est tellement agréable de faire du stop sous un ciel bleu que nous pouvons attendre des heures

Stafafell

Stafafell

Stafafell

Stafafell

Changement de chaussures

Changement de chaussures

Traversée obligatoire

Traversée obligatoire

La vallée de Stafafell

La vallée de Stafafell

Dans l'attente d'une voiture

Dans l’attente d’une voiture

La route vers Djupivogur

La route vers Djupivogur

La route vers Djupivogur

La route vers Djupivogur

Catégories: 2014 Islande | Tags: , , , | Laisser un commentaire

Jokulsarlon

Ce matin, nous quittons Skaftafell. Nous trouvons une voiture en quelques minutes. Sur la route, montagnes et glaciers ne cessent de s’alterner. Au bout d’une 50aine de kms, nos chauffeurs nous déposent sur un parking au milieu de nul part. Par chance, c’est exactement là où nous souhaitions aller. Derrière une bute, nous découvrons de paysages incroyables. Des centaines d’icebergs de toutes formes et de toutes tailles, d’une couleur allant du blanc au bleu intense, flottent dans un grand lac. Au fond, on distingue plusieurs glaciers qui coulent entre les montagnes. Nous distinguons un parking plein de touristes de l’autre côté du lac. Par chance, nous sommes ici loin de cette cohue. Nous laissons nos sacs derrière un rocher et partons pour une belle balade autour du lac en direction du glacier. Par moments, le soleil perce les nuages et offre au paysage des couleurs magnifiques. 5 jours qu’on ne l’avait pas vu. De retours à nos sacs nous profitons du soleil et de la vue le temps d’un pique nique avant de rejoindre à pied le parking à touristes. Ce sera plus facile d’y trouver une voiture pour reprendre le stop. L’endroit est blindé et il y a déjà de nombreux auto-stoppeurs qui attendent une voiture. En attendant notre tour, nous regardons, amusés, les touristes qui font la queue pour monter dans ces bateaux-bus : des bateaux qui roulent sur terre ou des bus qui vont dans l’eau, je ne sais pas trop. Malgré le monde qu’il y a ici, il y a un nombre impressionnant de sternes qui nichent au sol. En y regardant de plus près, il y a des poussins partout. Chaque sterne arrive avec un poisson dans le bec pour nourrir les petits. De l’autre coté de la route, sur la plage, nous avons le droit à un autre panorama incroyablement beau : les icebergs quittent le lac pour finir dans une mer d’une couleur turquoise laiteuse. Nombreux d’entre eux se sont échoués dans le sable noir. Tel d’immenses diamants qui brillent au soleil, c’est sublime, presque irréel.

Nous finissons par trouver des chauffeurs qui nous emmène jusqu’à la prochaine ville.

Jokulsarlon

Jokulsarlon

Jokulsarlon

Jokulsarlon

Jokulsarlon

Jokulsarlo

Catégories: 2014 Islande | Tags: , , | Laisser un commentaire

Skaftafell

Aujourd’hui, nous partons pour une randonnée de 15km au départ de Skaftafell. Le sentier part du camping et grimpe doucement dans la forêt jusqu’à ce que la vue s’ouvre sur le glacier en contrebas. Le chemin continue de grimper en longeant l’impressionnante coulée de glace qui part du haut de la montagne jusqu’en bas de la vallée où elle fond en formant un petit lac puis une rivière qui se divise en dizaines de lacets ondulants vers la mer. De l’autre côté, d’impressionnantes montagnes aux pointes acérées se dressent devant de hauts sommets blancs perdus dans les nuages. Il y a quelques cascades en contrebas. Quelle chance d’avoir ce temps dégagé qui nous permet de profiter pleinement de la vue ! Au loin, en direction de la mer, des nuages sombres forment un joli rideau de pluie. Nous nous estimons heureux qu’il ne soit pas sur nous. Nous continuons notre marche qui grimpe toujours en longeant la falaise en direction d’un grand cône pouvant ressembler à un cratère de volcan. Durant notre ascension, nous apercevons un renard polaire. Il est tout près et n’en a visiblement rien à faire de nous. Il s’agit clairement d’un renard blanc. Il a perdu quasiment toute sa fourrure d’hiver mais son ventre reste blanc. Il gratouille et mange je ne sais quoi entre les rochers. Faute d’appareil photo, nous l’observons aux jumelles tout en pique-niquant. Il se rapproche de plus en plus pour n’être plus qu’à une 10aine de mètres. Il est drôle, il fait des roulades sur le sol comme pourrait le faire un chien. Il finit par s’éloigner et nous reprenons notre ascension sous quelques goutes de pluie. Arrivés en haut, la vue est imprenable. Nous contournons la montagne conique en traversant des blocs de neige. Nous remplissons nos gourdes avec l’eau fraiche qui en coule. De ce côté ci, les paysages sont bien différents, beaucoup plus verdoyants. Nous longeons une crête détrempée qui offre une vue sur un fleuve en contrebas. Nous entreprenons ensuite une longue descente sur un terrain très humide. Alors que nous approchons de la fin de la randonnée, nous passons devant une série de d’impressionnantes cascades. La plus belle se déversant au milieu de colonnes de basaltes noires, magnifique ! Nous arrivons au camping épuisés.

Skaftafell

Skaftafell

Skaftafell

Skaftafell

Skaftafell

Skaftafell

Catégories: 2014 Islande | Tags: , , | Laisser un commentaire

La péninsule de Snaefellsnes

Fini le soleil, ça n’aura pas duré longtemps. Le temps est pourri, il pleut. Je décide de faire de la route pour atteindre la péninsule Snaefellsnes. Je m’équipe pour la pluie et me mets à faire du stop à la sortie du camping. Bien sur, il n’y a personne, je suis au milieu de nul part. Par chance, un couple de français part justement à ce moment là du camping/hôtel et ils me prennent tout de suite. Par contre, n’allant pas dans la même direction, ils me déposent à peine 20km plus loin à une intersection encore plus paumée. Aucun bâtiment, aucun abris à l’horizon et très peu de voitures qui passent. Je décide de marcher un peu pour me tenir chaud. Environ 1/2h plus tard, un van s’arrête avec à son bord 4 femmes anglaises. Elles vont bien m’avancer jusqu’à une ville où je vais enfin pouvoir faire le plein de provisions. C’est le 1er supermarché que je croise depuis mon départ d’Isafjordur. Je piquenique sous la pluie avant de reprendre le stop. Très vite, une femme s’arrête et m’emmène jusqu’à l’intersection menant à Snaefellsnes. Et à peine sortie de la voiture qu’une seconde voiture s’arrête et m’emmène au bout de la péninsule, à Olafsvik. Il pleut à verse. Je me réfugie un peu à l’office de tourisme avant de me motiver à traverser le village jusqu’au camping. Au bout de 5min, je suis trempée et épuisée par le poids du sac. Une voiture s’arrête me proposant spontanément de l’aide sans même que je lève le pouce. Elle me dépose au camping. Là, je n’ai pas le choix de diner et monter ma tente à l’abris dans le bloc des toilettes avant de la planter rapidement dans l’herbe.

Le lendemain matin, le temps est un peu meilleur. Je pars me balader sur les hauteurs de la ville entre deux averses puis, deux auto-stop plus tard durant lesquels je traverse d’impressionnants champs de lave, je me retrouve à Arnastrapi, de l’autre côté de la péninsule, où le temps est redevenu chaotique. Un ciel lourd et une pluie de nouveau torrentielle. Le terrain du camping est trempé et mes pieds aussi. Je plante ma tente sous la pluie et m’abrite à l’intérieur. Ce n’est que vers 23h, que la pluie cesse et que je vais pouvoir découvrir la magnifique côte du village. Les champs de lave forment des falaises aux formes improbables en arrivant à la mer. La roche noir forme comme de cristaux octogonaux. De nombreuses mouettes y nichent. Il y a des oiseaux partout, surtout des sternes arctiques. Des 10aines d’entre elles m’attaquent. Je ne me fais pas trop de soucis au départ mais elles sont plus perfides que ce que je pensais. Elles ne font pas que me foncer dessus en criant mais elles me bombardent en même temps d’une fiente blanche et collante. Je comprends pourquoi les gens se baladent avec des parapluies. Le lendemain, je fais une rando le long de la côte pour profiter au maximum de ces paysages chaotiques. Je reprends ensuite la route en stop jusqu’à la sortie de la péninsule. Malheureusement, avec ces 3 jours de pluie, je n’aurais pas eu l’occasion de voir le fameux volcan de la péninsule, caché dans les nuages.

Courlis cendré

Courlis cendré

Traquet motteux

Traquet motteux

Champ de lave

Champ de lave

Arnastrapi

Arnastrapi

Cote d'Arnastrapi

Cote d’Arnastrapi

Une arche de lave

Une arche de lave

Cote d'Arnastrapi

Cote d’Arnastrapi

Cote d'Arnastrapi

Cote d’Arnastrapi

Attaque de Sternes

Attaque de Sternes

Champ de lave

Champ de lave

Catégories: 2014 Islande | Tags: , , , , | Laisser un commentaire