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Jour 6 : SAN MARINO – URBINO

Ce matin, la chaleur étouffante me réveille. Le soleil levant tape sur la toile et transforme la tente en vrai fournaise. Je sors, en sueur, et vais installer mon matelas dehors, à l’ombre, le temps de me réveiller un peu mieux. Une fois prèts à partir, nous hésitons sur la route à prendre. Nous souaitons aller à Urbino, un autre village de montagne, mais nous ne savons pas s’il vaut mieux couper par la montagne ou prendre la voie facile mais plus longue en contournant par la côte. Nous risquons finalement la montagne et commençons par grimper tout Saint Marin. La route ne va ensuite pas cesser de monter et de redescendre selon un tracé sinueux à travers des paysages magnifiques. Une vue panoramique des montagnes et de la mer au loin s’offre à nous. Par contre, nous roulons à 20km/h, que ce soit en montés ou en déscentes. Nous réalisons qu’il y a plus de 40km à parcourir. Au boût d’une 10aine seulement, la vespa fatigue. La pente devient trop raide et Lola, de plus en plus lente, s’arrête net et refusse de faire un pas de plus. Elle nous laisse là, au milieu de nul part, en plein cagnat, mais avec une vue splendide. Nous décidons de rebrousser chemin jausqu’au point le plus bas et de prendre une route dans la vallée en direction de la côte. Au moins, nous aurions essayé…
Nous faisons une pose au bord de la mer avant de continuer en longeant la côte jusqu’à trouver une route vers Urbino. En nous approchant, la route commence à grimper et nous avons bien du mal à atteindre le camping qui est en hauteur. J’ai dû finir le chemin à pied et pousser la vespa pour espérer arriver. Le camping est très agréable : calme, dans la nature, offrant une belle vue, tout ce que j’aime. Nous décidons de passer la soirée ici et de visiter la ville demain.

Jour 5 : CESENATICO – SAN MARINO

Ce matin nous mettons du temps à nous préparer et à ranger toutes les affaires. En partant, nous avons failli laisser nos téléphones à charger dans les toilettes du camping. Nous prenons la direction de Rimini, la plus grosse ville du coin. Par mégarde, nous nous retrouvons sur l’autoroute alors que nous ne roulons pas à plus de 50km/h. Nous en sortons au plus vite pour longer la côte en traversant les villes touristiques. Les bords de mer sont tous occupés par des établissements privés qui font payer l’accès à la plage. Impossible de voir la mer. Les plages sont recouvertes à perte de vue de transats et de parasols. Les rues sont remplies de bars et de boutiques de plage. Une vrai station balnéaire qui s’étend sur toute la côte. C’est un peu déprimant.
A Rimini, nous faisons quelques courses puis nous allons pic-niquer dans un grand parc. Nous quittons ensuite la côte pour prendre la route de San Marino que nous atteindrons en fin d’après midi. La ville, qui est aussi un état, est au sommet d’une montagne en forme de pic. La vespa grimpe difficilement jusqu’au camping et il faudra même la pousser à un moment donné. Nous montons la tente comme nous le pouvons dans un sol dur comme de la pierre. La vespa déchargée, nous partons visiter le centre historique. Plus légère, elle n’a pas moins de mal à monter que tout à l’heure. La pente est raide et nous avançons à peine plus vite qu’un vélo. Nous en doublons d’ailleurs deux avec difficulté. Les gens nous regardent d’un oeil amusé.
Au pied de la falaise, nous laissons Lola exténuée et nous continuons l’ascension à pied. Un escalier monte à travers la forêt jusqu’au centre historique au sommet de la montagne. La montée fut éprouvante mais la vue en valait la peine. La vieille ville est magnifique et bien préservée. Nous nous promenons dans les ruelles qui grimpent plus les unes que les autres. La vue sur les montagnes environnantes est superbe. Nous nous arrêtons manger une piadina sur un petit jardin terrasse avant de monter jusqu’à la 1ère tour pour observer le coucher du soleil. Nous continuons notre balade jusqu’à la nuit tombée puis nous redescendons trouver la vespa.
La descente jusqu’au camping ne fut pas plus simple que la montée avec les freins qui ne semblent pas tout jeunes et qui grincent tout le long de la descente. Nous n’étions pas rassurés.

Jour 4 : BOLOGNA – CESENATICO

Nous nous levons tôt mais le temps d’attendre que la vespa soit prète, que Mattéo aille la chercher en prenant le bus, qu’on aille acheter des vis et des outils pour dépanner, nous ne partons finalement de Bologne qu’à 13h30. Nous sortons difficilement de la ville et prenons la direction de Cesena. J’ai du mal à bien me caler sur la vespa avec le sac à dos qui me tire en arrière.
Nous nous arrêtons à Imali pour manger à plus de 15h. Nous allons dans un bar au pied d’un chateau fort. Je m’assoie sur une banquette à deux coussins pour soulager mes fesses endolories. Après une salade et deux bruschettas, nous reprenons la route. Comptant ratrapper notre retard, nous roulons sans arrêt jusqu’à Cesena. Nous mangeons une glace et nous décidons d’aller vers la côte plutôt que de nous diriger vers Rome. Nous réalisons qu’à la vitesse où nous allons (50km/h max) c’est impossible dans le temps imparti. Nous allons donc trouver un camping à Cesenatico, au bord de la mer. Nous avons l’embara du choix car l’endroit est très touristique. Nous nous baladons dans le très joli port à la nuit tombante. C’est très animé. Nous nous prenons une pizza à emporter que nous mangeons sur un banc au bord de l’eau.

Jour 3 : BOLOGNA

Nous nous levons tard ce matin. Après notre petit dej, Mattéo contacte plusieurs garages pour réparer la vespa. Aucun pourra nous dépaner dans la journée. Ce sera pour demain matin au plus tôt. Nous allons donc passer la journée à Bologne. Nous commençons par amener tant bien que mal la vespa jusqu’au garage. Nous la laissons là et prenons le bus jusqu’au centre ville. Nous nous promenons tranquillement dans les rues en passant par une brocante et un marché de fruits et légumes. A midi, nous nous arrêtons manger un sandwich dans un bar. Nous partons ensuite à la recherche d’un parc où nous ferons une sieste allongés dans l’herbe en regardant les nuages passer. En fin d’après midi, nous retournons au centre pour suivre le match de foot Italie/Croatie dans les bars. Ils finiront à égalité et nous prendrons le bus pour retourner jusqu’au camping.

Jour 2 : FERRARA – BOLOGNA

La première nuit dans la tente fut difficile. Mattéo a eut mal au dos avec, en guise de matelas, un simple tapis de Yoga. Moi, j’ai eu trop chaud avec mon gros duvet. Quoi qu’il en soit, nous nous levons assez tôt, nous petit-déjeunons dans l’herbe, nous préparons et rangeons toutes les affaires que nous laissons au camping et nous partons visiter Ferrara avec la vespa.
C’est une ville médiévale toute entourée de remparts. Au centre se trouve un château fort aux formes anguleuses et aux volumes massifs encerclé par des douves. Nous commençons par nous promener dans le joli jardin botanique, puis nous passons près du palais de diamants avant d’aller errer dans les ruelles. Nous nous arrêtons boire un coup à une terrasse puis nous allons faire quelques courses pour midi. Nous rentrons manger au camping. Là, le ciel commence à se couvrir et même à toner. Nous préférons attendre que l’orage passe avant de reprendre la route. Une bonne heure plus tard, le soleil refait son apparition sans même qu’une seule goûte de pluie ne soit tombée. Nous chargeons la Vespa et partons en direction de Bologne. Il y a un peu plus de 30km à parcourir. Il y a moins de vent qu’hier mais la route est mouillée. Nous roulons lentement. Nous arrivons à Bologne en fin d’après midi. Nous nous installons dans le seul camping du coin qui est assez cher puis nous allons au centre commercial pour nous acheter une bouteille de gaz et un vrai matelas pour Mattéo. Nous partons ensuite à la découverte du centre ville qui est grand et animé. Nous nous promenons dans les rues, mangeons une glace puis nous nous arrêtons boire une coup sur la terrasse d’un bar où un groupe est en train de jouer de la musique. Nous profitons du buffet gratuit pour dîner.
Plus tard, nous tombons sur un concert en pleine rue. C’est un groupe italien que Mattéo connait bien. Nous restons au milieu de la foule le temps de quelques chansons.
Aux environs de minuit, nous reprenons la vespa pour rentrer au camping mais l’embrayage casse d’un coup. Nous nous retrouvons coincés là, en pleine nuit, dans une rue pleine de prostituées… Nous tentons de démonter la poignée de la vespa, mais nous n’avons pas de tourne vis. Finalement, Mattéo arrive à faire démarrer la vespa en la poussant. Nous pouvons alors rouler, mais impossible de nous arrêter. Nous grillons donc quelques feux rouges sur notre route. Heureusement, en pleine nuit, les rues sont vides. Nous ne l’aurions pas crus mais nous arrivons finalement à atteindre le camping comme ça. Pour la réparation, nous verrons demain. Nous nous couchons, épuisés.