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Premiers jours en stop

N’ayant jamais vraiment fait de stop auparavant, j’appréhendais un peu… une femme seule, le plus souvent au milieu de nul part, je ne savais pas trop sur qui j’allais tomber… C’est dans cet esprit que je me suis retrouvée à la sortie d’Isafjordur, mon sac sur le dos, le pouce en l’air.

Il y a très peu de voitures qui passent et elles ne s’arrêtent pas. Une 1ère s’arrête au bout d’une 10aine de minutes mais elle ne va pas dans ma direction, je laisse donc passer. Quelques minutes plus tard, une autre voiture s’arrête mais elle ne va toujours pas à Thingeyri. Tant pis, par peur de rester à poireauter là trop longtemps, je prends quand même et je ferais un détour par Sudueyri. J’ai tout mon temps de toutes façons. Le conducteur est sympa, c’est un jeune islandais qui travaille à la piscine de Sudureyri, c’est là qu’il me dépose. Le village se trouve dans un fjord étroit, presqu’à l’embouchure. Les paysages sont très beaux. Il y a encore pas mal de neige sur l’un des côtés du fjord et les flancs des montagnes sont bien verts. Le village, lui, est petit et typique. Les maisons sont principalement en tôle de différentes couleurs : rouge, bleu, jaune, gris, vert… C’est un village de pêcheur et ça se sent. Une odeur infecte de poisson séché embaume la ville. Je plante ma tente sur le terrain de la station service avant de me balader dans les environs.

Le lendemain matin, je prends mon petit déjeuner au bord du fjord lorsque je vois apparaitre une boule noire sortir de l’eau juste devant moi. C’est une tête de phoque qui me regarde avec curiosité. La journée commence bien :) Lorsque je tente de reprendre le stop, je me rend compte qu’aucune voiture ne sort de ce village. Il y en a quelques unes qui arrivent, mais aucune n’en part… c’est mal barré. Malgré mes gants et mon bonnet, je commence à avoir froid. Ce n’est qu’une heure plus tard qu’enfin un 4×4 passe et s’arrête. Malheureusement, il ne va pas dans la bonne direction. Tant pis, j’y vais quand même. Je retourne en arrière jusqu’à mon point de départ mais j’aurai plus de chance de trouver une voiture qui va à Thingeyri à Isafjordur.

Je ne me suis pas trompée, une seconde voiture me prend à peine 5 minutes après que la 1ere m’ait déposée. C’est une famille islandaise en vacances. Leur voiture est pleine à craquer mais ils se sont quand même arrêtés, c’est chouette. Les paysages sur la route sont superbes. Nous faisons une pose dans une magnifique vallée pour partager une soupe avant de repartir jusqu’à Thingeyri. Là, je plante ma tente avant d’aller me promener au milieu des lupins. Par hasard, je tombe sur un nid de bécasse avec deux minuscules poussins. A terre, sans défence, j’ai failli les écraser.

Des moutons qui se baladent au bord d'un fjord.

Des moutons qui se baladent au bord d’un fjord.

Le port de Sudureyri

Le port de Sudureyri

Les alentours de Thingeyri

Les alentours de Thingeyri

Les alentours de Thingeyri

Les alentours de Thingeyri

Thingeyri

Thingeyri

Port de Thingeyri

Port de Thingeyri

Poussin

Poussin bécasse

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Balades dans les alentours de Sudavik

Sudavik est situé dans un environnement magnifique et il y a de nombreuses belles balades à faire dans le coin. Lorsque la météo s’y prête, le soir ou lors de mon jour de repos je pars découvrir les paysages des environs. A la sortie du village, il y a ce véritable paradis pour les oiseaux. Il sont des 100aines à venir nicher près d’un petit étang et on y trouve un nombre d’espèces impressionnant. En m’approchant pour prendre des photos, je me suis littéralement faite attaquer par des 10aines de sternes qui me fonçaient dessus en criant. Elles font ça pour protéger leur œufs qui sont au sol. Je ne me suis pas trop attardée. Un soir, je suis montée au sommet de la montagne de Sudavik. La montée non balisée était très raide et le sommet était encore bien enneigé. De là haut il y avait une vue magnifique sur le fjord d’un côté et sur une splendide rivière de nuages de l’autre. Lors de cette randonnée, j’ai à nouveau aperçu un renard polaire mais cette fois ci il était loin. Tout ce que j’ai pu prendre en photo, ce sont ses empreintes sur la neige. Lors de mon jour de repos, j’ai emprunté la voiture de Jonas qui travaille au centre pour aller jusqu’au fond du fjord. Là, il y a une vallée magnifique avec des cascades partout tout droit sorties d’un conte fantastique.

Réserve d'oiseaux à Sudavik

Réserve d’oiseaux à Sudavik

Vol d'oies cendrées

Vol d’oies cendrées

Atterrissage d'une oie cendrée

Atterrissage d’une oie cendrée

Gravelot semipalmé

Gravelot semipalmé

Chevalier gambette d'Islande

Chevalier gambette d’Islande

Sterne arctique

Sterne arctique

Sterne arctique

Sterne arctique

Du haut de la montagne de Sudavik

Du haut de la montagne de Sudavik

 

Profitant du spectacle

Profitant du spectacle

Traces d'un renard polaire dans la neige.

Traces d’un renard polaire dans la neige.

Valagil

Valagil

Valagil

Valagil

Des baies ou des fleurs? Je ne sais pas trop...

Des baies ou des fleurs? Je ne sais pas trop…

Valagil

Valagil

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Une rencontre inoubliable

Aujourd’hui, pour la première fois depuis mon arrivée en Islande, le temps est magnifique ! Enfin du soleil ! Une fois ma journée au centre terminée, je décide d’aller faire une randonnée dans les montagnes juste derrière le centre. Je prend donc quelques affaires dans mon sac à dos et je commence à grimper. Je décide de suivre le chemin qui s’enfonce entre les 2 montagnes de Sudavik. Les paysages sont tout de suite magnifiques : d’impressionnantes cascades, la vue sur le fjord d’un côté et des montagnes de l’autre, les couleurs dorées du soleil couchant. Avec la neige qui fond, le parcours est très humide, il y a de l’eau qui ruisselle partout et le sol est très gadouilleux. Très vite, je me retrouve avec les pieds trempés et plein de boue mais ça m’est égal, je continue en prenant mon temps jusqu’à ce que je me retrouve entourée de neige de toutes parts. C’est splendide !

Sur le chemin du retours, alors que je pensais en avoir déjà eu plein les yeux, ce que je n’osais même pas espérer arriva : une petite silhouette sombre traversa le paysage à toute vitesse en l’espace d’une seconde. J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait d’un renard polaire. J’étais dans tous mes états, si bien que j’ai cru l’avoir rêvé tant ce fut furtif. J’ai repéré au loin l’endroit où la silhouette avait disparue et je m’en suis approchée lentement en espérant pouvoir le retrouver. C’est alors que je l’aperçois de nouveau à quelques 10aines de mètres de moi. Je me fais la plus discrète possible et m’approche en me cachant derrière les rochers. Il est maintenant à moins de 10 mètres et il ne m’a toujours pas repéré malgré le bruit de mes vêtements et de mon appareil photo. Je reste là à l’observer pendant une bonne 15aine de minutes. Il est bien trop occupé à gratouiller la terre et à manger je ne sais quoi pour se rendre compte de ma présence. Il a une allure bizarre, un peu miteuse avec ses poils d’hivers en train de tomber. Petit à petit il se rapproche de moi. Il doit être à peine à 5 mètres ! Je me maudit de ne pas avoir pris mon téléobjectif ! Mais quelle chance qu’il soit si près !

A un moment donné, il finit par entendre le clic de mon appareil photo. C’est drôle car j’ai bien vu qu’il ne comprenait pas ce que c’était et qu’il cherchait d’où ça pouvait venir. Il s’est alors rapproché encore plus. Un simple rocher nous séparait. Hésitant, il fit marche arrière avant de revenir doucement vers moi. Là, il m’a vu enfin. Il s’est éloigné rapidement de quelques mètres avant de se retourner vers moi et de m’observer avec curiosité. Il finit par s’éloigner comme une flèche en grimpant la montagne et je l’ai perdu de vue. Cette rencontre fut vraiment magique !

Je suis rentrée à la cabane vers 23h, des souvenirs gravés à jamais dans ma mémoire.

Vallée de sudavik

Vallée de sudavik

Je profite du paysage

Je profite du paysage

Panorama

Panorama

Le renard polaire m'a repéré.

Le renard polaire m’a repéré.

Le renard polaire prend la fuite.

Le renard polaire prend la fuite.

 

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Départ pour les fjords de l’ouest

Après avoir passé la matinée à découvrir Reykjavik, je me rend à pied à l’aéroport national qui se trouve non loin du centre ville. Sous la pluie, j’embarque dans un petit avion à hélices qui ne contient pas plus d’une 20aines de places. Contre tout attente (depuis l’Australie, j’ai une peur bleue de l’avion) , je vais adorer le vol. Malgré l’épaisse couche de nuages, on a pu admirer une vue magnifique sur Reykjavik au décollage et un panorama absolument splendide des fjords enneigés à l’atterrissage. L’avion se faufilant dans les fjords entre deux montagnes et faisant un demi-tour serré au fond de la baie au raz du sol avant d’atterrir aurait pu me paraitre terrifiant mais ce fut surtout sensationnel !

Décollage de Reykjavik

Décollage de Reykjavik

Arrivée dans les fjords de l'ouest.

Arrivée dans les fjords de l’ouest.

Les fjords vus du ciel.

Les fjords vus du ciel.

L'avion

L’avion

 

Passons la petite mésaventure qui m’a coûté la peau du cul pour parcourir les 20km qui séparent l’aéroport d’Isafjordur de Sudavik où je vais faire mon bénévolat. J’arrive dans la soirée dans ce petit village étalé au bord d’un fjord. L’endroit est absolument magnifique, la mer et les montagnes en même temps ! Des oiseaux partout. Les monts enneigés en face se reflètent dans l’eau calme du fjord. Je rencontre Midge de l’Arctic Fox Center qui m’accueille et m’installe dans une cabane qui a tout d’une petite maison. Je pourrai loger là la première semaine jusqu’à ce que d’autres bénévoles arrivent. Après, il faudra camper.

Sudavik

Sudavik

Sudavik

Sudavik

Maison des bénévoles

Maison des bénévoles

 

 

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