Le temps étant de nouveau mauvais, je ne m’attarde pas à Bildudalur. Dès le lendemain matin je repars en compagnie de deux allemands rencontrés au camping, direction Látrabjarg, le point le plus à l’ouest du pays. 2 heures de route durant lesquelles nous passons des cols, longeons des fjords et passons devant d’impressionnantes plages de sable jaune assez rares ici. Arrivés à Látrabjarg, nous faisons ensemble la randonnée qui longe l’impressionnante falaise. L’endroit est magnifique. Très vite, nous voyons un premier macareux, puis de nombreux autres au bord de la falaise, tout près. Il y a énormément d’oiseaux ici, surtout des mouettes et des pingouins torda. On peut voir les mouettes nicher et de temps en temps retourner leurs œufs dans le nid. C’est impressionnant tous ces oiseaux sur la falaise. La parois est pratiquement blanche à cause de toutes les fientes. Nous avançons doucement le long du sentier qui est à quelques mètres du vide. Nous nous arrêtons souvent pour admirer les oiseaux et le paysage. Je n’arrête pas de jongler entre les objectifs et le jumelles. En plus, le paysage est absolument grandiose avec ces impressionnantes falaises qui tombent à pic dans la mer. Lorsque le soleil apparait, toutes les couleurs se révèlent. Le vert de l’herbe, le bleu de la mer, le noir de la roche, le jaune des lichens, le blanc des oiseaux… sublime. Nous montons jusqu’au point le plus haut jusqu’à ce que nous nous retrouvions dans les nuages.
On se dit que ce serait l’endroit parfait pour observer le soleil de minuit. En plus, aujourd’hui, c’est le jour le plus long de l’année. Les garçons décident donc de rester camper ici. Nous nous installons au camping et nous dinons. Peu avant minuit, nous retournons à la falaise en emportant matelas, bouillotes, duvets et même couverture de survie… C’est que la température a incroyablement chutée et il fait un froid glacial. En plus, le temps n’est malheureusement pas de la partie, les nuages sont très bas et on ne voit rien. On reste là une bonne heure à se les geler en compagnies des macareux très peu farouches qui nous regardent d’un air étonné. Nous ne verrons pas le soleil de minuit ce soir mais nous aurons quand même la chance de voir un renard polaire traverser le paysage.