Fini le soleil, ça n’aura pas duré longtemps. Le temps est pourri, il pleut. Je décide de faire de la route pour atteindre la péninsule Snaefellsnes. Je m’équipe pour la pluie et me mets à faire du stop à la sortie du camping. Bien sur, il n’y a personne, je suis au milieu de nul part. Par chance, un couple de français part justement à ce moment là du camping/hôtel et ils me prennent tout de suite. Par contre, n’allant pas dans la même direction, ils me déposent à peine 20km plus loin à une intersection encore plus paumée. Aucun bâtiment, aucun abris à l’horizon et très peu de voitures qui passent. Je décide de marcher un peu pour me tenir chaud. Environ 1/2h plus tard, un van s’arrête avec à son bord 4 femmes anglaises. Elles vont bien m’avancer jusqu’à une ville où je vais enfin pouvoir faire le plein de provisions. C’est le 1er supermarché que je croise depuis mon départ d’Isafjordur. Je piquenique sous la pluie avant de reprendre le stop. Très vite, une femme s’arrête et m’emmène jusqu’à l’intersection menant à Snaefellsnes. Et à peine sortie de la voiture qu’une seconde voiture s’arrête et m’emmène au bout de la péninsule, à Olafsvik. Il pleut à verse. Je me réfugie un peu à l’office de tourisme avant de me motiver à traverser le village jusqu’au camping. Au bout de 5min, je suis trempée et épuisée par le poids du sac. Une voiture s’arrête me proposant spontanément de l’aide sans même que je lève le pouce. Elle me dépose au camping. Là, je n’ai pas le choix de diner et monter ma tente à l’abris dans le bloc des toilettes avant de la planter rapidement dans l’herbe.
Le lendemain matin, le temps est un peu meilleur. Je pars me balader sur les hauteurs de la ville entre deux averses puis, deux auto-stop plus tard durant lesquels je traverse d’impressionnants champs de lave, je me retrouve à Arnastrapi, de l’autre côté de la péninsule, où le temps est redevenu chaotique. Un ciel lourd et une pluie de nouveau torrentielle. Le terrain du camping est trempé et mes pieds aussi. Je plante ma tente sous la pluie et m’abrite à l’intérieur. Ce n’est que vers 23h, que la pluie cesse et que je vais pouvoir découvrir la magnifique côte du village. Les champs de lave forment des falaises aux formes improbables en arrivant à la mer. La roche noir forme comme de cristaux octogonaux. De nombreuses mouettes y nichent. Il y a des oiseaux partout, surtout des sternes arctiques. Des 10aines d’entre elles m’attaquent. Je ne me fais pas trop de soucis au départ mais elles sont plus perfides que ce que je pensais. Elles ne font pas que me foncer dessus en criant mais elles me bombardent en même temps d’une fiente blanche et collante. Je comprends pourquoi les gens se baladent avec des parapluies. Le lendemain, je fais une rando le long de la côte pour profiter au maximum de ces paysages chaotiques. Je reprends ensuite la route en stop jusqu’à la sortie de la péninsule. Malheureusement, avec ces 3 jours de pluie, je n’aurais pas eu l’occasion de voir le fameux volcan de la péninsule, caché dans les nuages.
Courlis cendré
Traquet motteux
Champ de lave
Arnastrapi
Cote d’Arnastrapi
Une arche de lave
Cote d’Arnastrapi
Cote d’Arnastrapi
Attaque de Sternes
Champ de lave